À l'heure où la question de l'environnement devient de plus en plus présente dans les interrogations de nos sociétés ; à l'heure du Grenelle de l'environnement ; à l'heure où les changements climatiques font prendre conscience à tout un chacun de la réalité de la Nature, il paraissait normal que la spéléologie, activité ancrée profondément, s'il en est, dans son environnement, le milieu souterrain, se pose la question de la relation qu'elle entretient avec cet environnement. S'il ne sera pas question ici de savoir quelles relations entretient le spéléologue, en tant qu'individu, avec ce milieu, il nous semble fécond de reposer la question de la place de la science et de la pédagogie de la connaissance dans l'appréhension du dit milieu. En effet, depuis l'époque de Martel, puis celle de l'après-guerre, celle de la création de la Fédération française de spéléologie, jusqu'à la fin du XXème siècle, il a toujours été question de savoir si la spéléologie était un sport, une science ou les deux à la fois. Trancher cela ne saurait être la prétention de cet article. Cependant, il nous semble possible, pour la seconde moitié du XXème siècle, d'y apporter un certain éclairage par le biais de la formation des cadres de l'enseignement tant cette formation reflète à travers ses contenus, ses objectifs et ses référentiels, une certaine vision de la spéléologie à un certain moment.