« Sur l’illumination de l’âme et la pneumatisation de la chair dans le Christ nouvel Adam chez Syméon le Nouveau Théologien (XIe s.) », CONFÉRENCE – Abbaye de Solesmes, le 21 octobre 2024
Résumé
Comme dans toute théologie du salut, la pensée du Nouveau Théologien se meut entre une condition d’existence originelle aujourd’hui perdue et une fin qui en verrait la restauration. Toute la vie du moine Syméon et toute la théologie monastique qui en découla sont imprégnées de cette tension qui manifeste une conception aigüe de la nécessité du salut qui donne à la condition humaine présente une tonalité empreinte de gravité. Mais la pensée de Syméon, à la différence de celle qui se reconnaît d’Origène, ne considère pas le salut et la restauration de la création comme un retour à l’état primitif. D’ailleurs, comme nous le verrons, la restauration n’est que le prélude à une assomption à un niveau d’existence à laquelle toute création aurait dû progressivement parvenir. Le moine constantinopolitain développe en effet une conception dynamique de la nature créée à la différence de celle qui prévalut dans le système d’Origène qui marqua pourtant profondément le monachisme d’Orient. C’est en effet à la lumière de la résurrection du Christ –nouvel Adam– que Syméon envisage la fin vers laquelle l’antique Adam devait se porter du fait de sa destinée non encore parvenue à son ultime déploiement mais toute tendue vers cet accomplissement conditionné, certes, par sa relation à Dieu.
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