Is there a gender effect in the expression of orthorexia nervosa and healthy? An analysis of eating behaviors
Existe-t-il un effet de genre dans l’expression des orthorexies nerveuse et saine ? Une analyse des comportements alimentaires.
Résumé
The bidimensional conceptualization of orthorexia makes it possible to distinguish interest in healthy eating (healthy orthorexia, HeOr) from psychopathological preoccupation (orthorexia nervosa, OrNe). In the literature, little attention has been paid to gender, and contradictory results have been observed between eating habits, eating disorders (ED) and orthorexia. To gain a better understanding of orthorexia, this article aimed to identify the existence of gender differences in the expression of orthorexia, and to clarify the association between orthorexia, eating habits and ED. Participants completed questionnaires measuring sociodemographic characteristics, orthorexia (TOS), eating habits (diet, food frequency questionnaire [FFQ], food choice motives [FCQ]) and ED (Q-EDD). Men were matched to women to rebalance the gender ratio. A total of 514 participants were included, with an average age of 36.73 years (SD = 12.80). ANOVA results showed that women had higher OrNe scores compared to men. By controlling for gender with ANCOVAs, it was shown that the presence of eating disorders was associated with higher levels of OrNe. Multiple linear regression analyses showed that OrNe scores were statistically positively predicted by willingness to control weight, while foods’ natural and healthy content positively predicted HeOr scores. Thus, there are gender specificities in the expression of orthorexia. Unlike HeOr, OrNe shares common features with ED.
La conceptualisation bidimensionnelle de l’orthorexie permet de distinguer l’intérêt pour l’alimentation saine (orthorexie saine, HeOr) de la préoccupation psychopathologique (orthorexie nerveuse, OrNe). Dans la littérature, le genre a été peu pris en considération et des résultats contradictoires ont été observés entre les pratiques alimentaires, les troubles des conduites alimentaires (TCA) et les orthorexies. Afin de mieux comprendre les orthorexies, cet article visait à identifier l’existence de différences d’expression des orthorexies selon le genre et à préciser l’association entre les orthorexies, les pratiques alimentaires et les TCA. Les participants ont complété des questionnaires mesurant des caractéristiques socio-démographiques, les orthorexies (TOS), les pratiques alimentaires (régime, fréquence de consommation des aliments [FFQ], motivations aux choix alimentaires [FCQ]) et les TCA (Q-EDD). Les hommes ont été appariés aux femmes afin de rééquilibrer le ratio de genre. Un total de 514 participants a été inclus, dont la moyenne d’âge était de 36,73 ans (ET = 12,80). Les résultats des ANOVA ont montré que les femmes avaient des scores supérieurs d’OrNe comparativement aux hommes. En contrôlant le genre avec des ANCOVA, il a été montré que la présence d’un TCA était associée à des niveaux supérieurs d’OrNe. Les analyses de régressions linéaires multiples ont montré que les scores d’OrNe étaient statistiquement prédits positivement par la volonté de contrôler son poids, alors que les scores d’HeOr l’étaient par le contenu naturel et de santé des aliments. Ainsi, il existe des spécificités dans l’expression des orthorexies selon le genre. Contrairement à l’HeOr, l’OrN partage des caractéristiques communes avec les TCA.