Le concept de justice climatique inscrit dans le préambule de l'Accord de Paris sur le climat de 2015 1 en fait issu d'un long parcours de revendications de la société civile depuis plus de vingt ans, est à présent bien installé dans les arènes politiques internationales et nationales. Même si sa définition subit quelques variations il est à présent établi qu'elle s'appuie sur la prise de conscience des inégalités liées aux impacts des changements climatiques considérant que ces inégalités ont plusieurs dimensions territoriales et temporelles et croisent les aspects économiques, sociaux et culturels des individus, des communautés et des Etats.

Aux fondements de la justice climatique se trouve la recherche et la compréhension des inégalités liées aux effets des changements climatiques. Les risques induits par les atteintes au système climatique ne sont pas répartis uniformément entre les populations et les territoires et ne peuvent être gérés dans les mêmes conditions ni avec les mêmes moyens.

Considérant l'ampleur des effets des changements climatiques qui bouleversent les perspectives de vie sur terre, la justice climatique est un concept qui mobilise nos valeurs morales en cherchant à appréhender toutes les dimensions de la vulnérabilité aux changements climatiques notamment sous l'angle de la vulnérabilité sociale. Cela interroge nos choix de sociétés et donc notre rapport au droit.