De 2003 à 2005, lors d’une opération de fouille programmée dirigée scientifiquement par laurence Serra, et sous la responsabilité de Thierry Penot-Mathieu, président de la Section de recherches archéologiques de Frontignan, des bouteilles d’huile d’olive surfine ont été retrouvées encore pleines, bien rangées dans leur caisse, sur une épave enregistrée «Aresquier 10», en référence à la zone de naufrage située au large de la plage des Aresquiers sur la commune de Frontignan. À son bord, se trouvait une véritable épicerie contenant des morues séchées, des bouteilles d’huile d’olive, des flacons de câpres, de la quincaillerie mais aussi des métaux qui devaient alimenter les îles françaises d’Amérique. On constate que, contrairement aux amphores antiques transportant l’huile de Bétique, aucune étiquette n’a été conservée sur les bouteilles. Par chance, chaque caisse en bois conditionnant ces précieux flacons en verre portait encore sur une face les marques pyrogravées d’un célèbre négociant marseillais, James Plagniol, cité par Victor Hugo dans Les travailleurs de la mer.