État des lieux des pratiques ordinaires de l’enseignement de l’oral au sein d’un LéA interdegré
Résumé
La recherche collaborative orientée par la conception (Basque, 2015 ; Sanchez & Monod-Ansaldi, 2015 ; Lacelle & Boutin, 2017) mise en œuvre dans notre LéA 4e et 5e circonscriptions primaire – Collège Rosa Parks, a pour vocation de concevoir, de tester et d’implémenter durablement dans les classes un modèle didactique, le genre scolaire disciplinaire (Dupont, 2016), qui articule des outils et des ressources à un dispositif d’enseignement (Sales-Hitier, 2022), permettant aux enseignants du premier et du second degré (classes de CM1, de CM2 et de 6e), de s’emparer d’un enseignement complexe : l’enseignement explicite de l’oral.
Dans un premier temps, nous présenterons brièvement une nouvelle séquence générique d’enseignement minimale de l’oral (SEMO) (Dupont & Sales-Hitier, 2023) et la façon dont elle peut être déclinée dans différentes disciplines scolaires et programmée sur l’année. Cette séquence et cette programmation ont été mises en œuvre par des enseignants de cycle 3 de primaire et de collège. Pour s’inscrire au mieux dans les besoins du terrain, une enquête a été réalisée en début de recherche et a constitué un état des lieux des pratiques déclarées des enseignants du LéA avant qu’ils ne s’engagent dans ce projet d’enseignement explicite de l’oral. Ce même questionnaire a été adressé aux enseignants du LéA au terme de trois années de recherche. La mise en regard de ces deux questionnaires ante et post recherche dans une perspective diachronique, nous permet de :
- cerner les caractéristiques des activités mises en œuvre dans les classes ;
- prendre des informations sur l’évolution de la façon dont les enseignants envisagent un enseignement explicite de l’oral ;
- repérer des stratégies dominantes d’enseignement en classe ;
- lister les obstacles rencontrés et surmontés dans la mise en œuvre d’un enseignement de l’oral ;
- recueillir de nouvelles attentes à l’aune de ces trois années de LéA.
Nous faisons également le choix de présenter nos résultats avec une perspective comparatiste entre les pratiques d’enseignement de l’oral des enseignants du premier degré, polyvalents, et celles des enseignants de collège qui ne sont pas nécessairement des enseignants de français.