Dominé par un paysage de grande culture céréalière, le bassin-versant de l’Eure compte quelques couverts boisés, principalement localisés sur les rebords de plateaux, les versants et dans les fonds de vallée. Les contraintes de l’occupation du sol – rotation très serrée des cultures empêchant la mise à disposition des parcelles agricoles pour des opérations de terrain, bois privés difficiles d’accès pour des prospections au sol – invitent à privilégier un mode d’acquisition des données archéologiques et géomorphologiques peu, voire non-invasif, mobilisant conjointement la photo-interprétation (imagerie aérienne et satellitaire) et la télédétection (technologie LiDAR aéroportée). L’ensemble des faits planimétriques et des marqueurs archéologiques est intégré dans une base de données relationnelle et spatiale, ouvrant la voie à une première analyse paysagère et régressive de l’agencement des territoires anciens de l’Eure moyenne.