Une réflexion sur les intermédiaires politiques, qui mettent en relation les espaces politiques et ceux qu’ils prétendent structurer, revient à contribuer à nouveaux frais à la question classique des rapports entre « pouvoir politique » et « société », aux frontières labiles et évolutives des espaces politiques , en adoptant un point de vue à la fois structural (les relations entre les champs) et interactionniste (l’activité d’intermédiation elle-même). Trois questions mettent en perspective les questions abordées par ce livre. À quelle énigme sociologique contribue-t-il à répondre ? Quels sont les travaux ayant déjà abordé ces questions et comment les faire dialoguer ? En quoi la perspective sociologique proposée en termes d’intermédiation se singularise-t-elle et quelles sont ses implications ? Ce chapitre introductif se conclut par une succincte présentation des études de cas réunies pour répondre à ces questions qui, ensemble, donnent à penser l’espace de variation comme les régularités des intermédiations rendant possible l’exercice de la domination politique dans différentes configurations.