L'article explore la situation de la population en situation de rue à Florianópolis, une ville marquée par la montée du néolibéralisme et l'exclusion sociale. Florianópolis, avec sa forte valeur immobilière et son attrait touristique, présente un modèle urbain qui favorise les intérêts privés au détriment des populations vulnérables. Le néolibéralisme, qui favorise la rentabilité du capital et la gentrification, transforme l'espace urbain en un lieu réservé aux plus privilégiés, excluant ceux qui ne correspondent pas aux normes sociales ou économiques. La législation locale, telle que la loi de 2024 autorisant l'expulsion coercitive des sans-abri, reflète cette tendance, contredisant les principes de droits humains et les législations fédérales protectrices des personnes en situation de rue. L'article s'appuie sur les théories de Henri Lefebvre, qui prône un "droit à la ville" inclusif, où l'espace urbain doit être accessible à tous, y compris les sans-abri, pour leur permettre de s'approprier la ville. Cependant, à Florianópolis, le pouvoir public, en collaboration avec les intérêts privés, met en œuvre des politiques de "nettoyage urbain" et d'architecture hostile, ne reconnaissant pas ces citoyens comme des habitants légitimes. Ce processus illustre l'exclusion systématique des plus démunis dans une ville qui se veut modèle de qualité de vie.