Introduction La littérature scientifique permet d’affirmer aujourd’hui qu’il existe bien plus de bénéfices que de risques pour les personnes souffrant d’épilepsie à pratiquer une activité physique régulière, à la condition qu’elle soit adaptée à leurs besoins (Trébuchon et Biraben, dans Lion et Petit (dir.), 2022). Promu en 2016 par ligue international contre l’épilepsie (Capovilla et al., 2016), la pratique physique et sportive des personnes souffrant d’épilepsie (sous la forme d’activités physiques adaptées) est depuis reconnue comme une intervention non-médicamenteuse, pouvant être prescrite par le médecin traitant (Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016). La question n’est donc plus de savoir si les personnes souffrant d’épilepsie doivent avoir ou non une pratique physique régulière, mais plutôt de trouver comment favoriser leur engagement dans une activité physique adaptée (APA). A cet effet, intégrer la thématique de l’APA dans un dispositif d’éducation thérapeutique du patient (ETP) pourrait constituer une piste à explorer. Méthodes Cette contribution ambitionne, en s’appuyant sur une référentiel de recommandations en APA dédié à l’épilepsie (Lion et Petit, 2022) ainsi que sur une analyse sociologique de cet objet d’étude (Lion et al., 2022), de présenter différentes façons d’intégrer l’APA au parcours de soin et d’éducation des personnes souffrant d’épilepsie, notamment dans le cadre d’un programme d’ETP. Résultats Il s’agira ainsi de développer un propos sur l’engagement des personnes souffrant d’épilepsie dans la pratique d’activités physiques adaptées, dans une perspective de prévention tertiaire à partir d'exemples concrets. Seront notamment abordés les modalités d’évaluations (qualitatives et quantitatives) du niveau d’activité physique et de la condition physique des personnes souffrant d’épilepsie, ainsi que des repères relatifs à la sécurité et la durabilité de la pratique ; des outils et des retours d'expériences permettant d'envisager comment intégrer l'APA dans un programme d'ETP.