Dans la construction sociale du Proche-Orient ancien, les morts occupent une place importante : ils sont source de cohésion. Ils rassemblent à la fois les vivants et les défunts, mais aussi et surtout les vivants entre eux. Les cérémonies mortuaires – funérailles et commémoration – étaient des moments essentiels de réunion et de partage : ils permettaient de réaffirmer les liens entre les différents protagonistes et de former une unité collective. Les personnes et les lieux impliqués, ainsi que le rythme et les buts de ces différentes cérémonies sont des indices épars sur les contacts entretenus entre monde des morts et monde des vivants. Quelques textes akkadiens des IIe et Ier millénaires av. J.-C. nous renseignent sur ces différents aspects et nous permettent ainsi d’entrevoir l’impact des morts dans la vie quotidienne.