Adèle Desloge, another « Muse douaisienne » ? One of Marceline Desbordes-Valmore's female acquaintances
Adèle Desloge, une autre « Muse douaisienne » ? Marceline Desbordes-Valmore et les siennes
Résumé
Throughout the 19th century, Marceline Desbordes-Valmore was a relatively well-known poet. A popularizer of odd verse, her substantial work inspired authors of diverse sensibilities.
Shortly after the publication of her posthumous collection in 1860, there were many tributes dedicated to make Marceline Desbordes-Valmore not only a great female author, but also the flagship of her hometown, Douai.
It was in this wave of regionalist tributes that Hyacinthe Corne, a legislator from Douai, produced four lectures about two "Douaisian Muses": Marceline Desbordes-Valmore... and Adèle Desloge. Although the name of the former is not surprising, given the wave of tributes devoted to her since 1860, the name of Adèle Desloge has not survived posterity. Nonetheless, Hyacinthe Corne talked about them with the same passion.
Born in Douai in 1788, Adèle Desloge gradually made a place for herself in the good society of Douai. In addition to holding a salon at the Château de Brunémont, she was a childhood friend of Marceline Desbordes-Valmore. Despite their differences in sensitivity and education, the two maintained a correspondence until 1855.
During her lifetime, Adèle Desloge published two collections that were not as popular as those of her fellow Douai resident: Les Abeilles, a collection of poetry; and Solange de Fresne, a collection of short stories.
Everything suggests that this work of limited scope was only highlighted by Hyacinthe Corne for political reasons; by the need to make Douai (and by extension, the North of France) a place of artistic production equal in quality to the capital. Is this the case, however?
We try here to analyze the work of Adèle Desloge to detect qualities that are specific to it. In these minor texts which, in the 19th century, necessarily suffer from comparison with the author of "The Roses of Saadi", there are interesting themes.
Tout le long du XIXe siècle, Marceline Desbordes-Valmore est une poétesse relativement connue. Popularisatrice du vers impair, son œuvre conséquente a inspiré des auteurs aux sensibilités diverses.
Peu après la parution de son recueil posthume en 1860, nombreux ont été les hommages qui ont cherché à faire de Marceline Desbordes-Valmore non seulement une femme de lettres de premier plan, mais aussi le fleuron de sa ville natale, Douai.
C'est dans cette vague d'hommages régionalistes que Hyacinthe Corne, député du Nord, produit entre 1876 et 1879 quatre conférences sur deux « Muses douaisiennes » : Marceline Desbordes-Valmore… et Adèle Desloge. Bien que le nom de la première n’étonne pas, au vu de la vague d'hommages consacrés à l’auteur des "Pleurs" depuis 1860, celui d'Adèle Desloge n’a pas survécu à la postérité. Ce qui n’empêche pas le député du Nord d’en parler avec autant d'emphase que lorsqu'il décrit Notre-Dame-des-Pleurs.
Née à Douai en 1788 d'un bourgeois de Saint-Omer, Adèle Desloge se fait petit à petit une place dans la bonne société douaisienne. En plus de tenir salon au château de Brunémont, elle était l'amie d'enfance de Marceline Desbordes-Valmore. Malgré leurs différences de sensibilité et déducation, toutes deux entretiennent une correspondance jusqu’en 1855.
De son vivant, Adèle Desloge a publié deux recueils qui n'ont pas eu la popularité de ceux de sa compatriote douaisienne : Les Abeilles, recueil de poésie ; et Solange de Fresne, recueil de nouvelles. Tout porte à croire que cette œuvre de faible étendue n'est mise en valeur par Hyacinthe Corne que par calcul politique ; par besoin de faire de Douai (et par extension, du Nord de la France) un lieu de production artistique égal en qualité à la capitale. Est-ce le cas, cependant ?
Nous tâchons ici d'analyser l'œuvre d'Adèle Desloge pour y déceler des qualités qui lui sont propres. Dans ces textes mineurs qui, au XIXe siècle, souffrent nécessairement de la comparaison avec l’auteur des « Roses de Saadi », se trouvent d’intéressantes thématiques.
