Who's afraid of the Big Bad Wolf? Teachers face up to disturbing albums
Qui a peur du Grand Méchant Loup ? Des enseignants face aux albums qui dérangent
Résumé
In France, institutional documents strongly recommend that teachers use works of literature for moral and civic education and certain “educations à”, even for the youngest readers. While some works enter the classroom with non-literary teaching objectives, others are carefully avoided. And yet, the ethical shift that has begun in literary education invites teachers to open up their interpretation of literary texts to issues that take into account the values held, perceived or constructed by student readers.
Our paper focuses on teachers' reception of 2 albums cited in a vademecum on sexual violence within the family. We asked elementary school teachers to respond to a questionnaire (53 respondents) and an interview (10 teachers). The questionnaires revealed that, while a minority of teachers said they were prepared to study these albums in the classroom, many more did so when they discovered the vademecum published by the educational establishment. However, only one teacher agreed to implement a sequence in kindergarten. The didactic approach proposed by this teacher shows that a work dealing with a sensitive subject can be approached in the classroom first and foremost as a literary work.
En France, les documents institutionnels recommandent vivement aux enseignants de s’appuyer, pour l’Enseignement Moral et Civique et certaines « éducations à », sur des ouvrages de littérature y compris pour les plus jeunes lecteurs. Si certains ouvrages entrent en classe à la faveur d’objectifs d’enseignement qui n’ont rien de littéraire, d’autres sont au contraire soigneusement évités. Pourtant le tournant éthique, amorcé dans l’enseignement littéraire invite les enseignants à ouvrir l’interprétation des textes littéraires à des problématiques qui tiennent compte des valeurs portées, perçues ou construites par les élèves lecteurs.
Notre communication porte sur l’accueil par les enseignants de 2 albums cités dans un vademecum sur les violences sexuelles intrafamiliales. Nous avons demandé à des enseignants d’école primaire de répondre à un questionnaire (53 répondants) et à un entretien (10 enseignants). Les questionnaires révèlent que si une minorité d’enseignants se disent prêts à étudier ces albums dans la classe, ils deviennent beaucoup plus nombreux quand ils découvrent le vademecum publié par l’institution scolaire. Pourtant, une seule enseignante a accepté de mettre en œuvre une séquence en maternelle. L’exploitation didactique proposée par cette enseignante montre que l’œuvre portant sur un sujet sensible peut être abordée en classe d’abord comme une oeuvre littéraire.
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