What traces and what appropriation of a literary text in preschool?
Quelles traces et pour quelle appropriation d’un texte littéraire en maternelle ?
Résumé
School curricula emphasize the role of children's literature, particularly albums, as a resource for organizing learning. When teachers work on a difficult subject (sexual violence against minors) using a literary work, what traces of appropriation can account for the results of this teaching? We are interested in the teaching-learning traces concerning an album read in a multi-level preschool class in the Paris region. These include oral productions from the class group and individual oral productions, all transcribed in writing by the adult, as “reception writings”. This paper highlights the tension between the individual appropriation of each pupil and the teaching project visible in the collective trace. Finally, reading these written productions as traces enables us to track both a reading and a writing trajectory. Our study also shows that certain traces are absent from the study of the album, but also from its reception by the pupils.
Les programmes scolaires rappellent le rôle de la littérature de jeunesse, notamment des albums, comme ressource pour organiser les apprentissages. Lorsque les enseignants travaillent un sujet sensible (les violences sexuelles sur mineurs) en s’appuyant sur une œuvre littéraire, quelles traces d’appropriation peuvent rendre compte du résultat de cet enseignement ? Nous nous intéressons aux traces d’enseignement-apprentissage concernant un ouvrage lu dans une classe multiniveau de maternelle de la région parisienne. Elles concernent des dictées à l’adulte provenant du groupe classe et des dictées à l’adulte individuelles comme écrits de la réception. Cette communication met en tension l’appropriation singulière de chaque élève et le projet d’enseignement lisible dans la trace collective. Finalement, lire comme des traces les dictées à l’adulte permet de pister à la fois un parcours à la fois de lecture et d’écriture. Notre étude montre également que certaines traces sont absentes du point de vue de l’étude de l’œuvre, mais aussi du point de vue de sa réception par les élèves.