Supporting the mental health of adults bereaved by suicide : A systematic review of protective factors
Soutenir la santé mentale des adultes endeuillés par suicide : une revue systématique des facteurs de protection
Résumé
Background. Exposure to the death by suicide of a loved one is a traumatic event that has been associated with poor mental health outcomes. Specifically, those bereaved by suicide have a higher risk of depression, post-traumatic stress disorder, prolonged grief disorder and suicidal behavior. Thus, understanding the characteristics and mechanisms that promote mental health in suicide-loss survivors (SLS) is essential to developing appropriate interventions and support for this vulnerable population. We therefore sought to systematically synthesize the evidence on protective factors in adults bereaved by suicide. Method. Following guidelines for systematic reviews, searches were performed using PubMed, PsycINFO, Web of Science, Embase and Scopus by two independent reviewers using the same criteria and search procedures. This study has been registered on Prospero. Findings. The literature search yielded 2166 articles. After screening, 31 articles fulfilled the inclusion criteria and were retrieved for review, including 4 longitudinal, 17 cross-sectional and 10 qualitative studies. Results revealed several interpersonal (social support received and provided, self-disclosure), intrapersonal (sense of belonging, secure attachment, self-forgiveness, problem-focused coping, meaning-making activity, spirituality) and sociodemographic (age of deceased and bereaved, marital status) factors that can prevent the development of mental disorders in SLS. Discussion. Despite the major impact of suicide on loved ones, a range of factors are able to support the mental health of the bereaved throughout their difficult journey. Like risk factors, they must be understood from a biopsychosocial perspective, as they involve multiple and intersecting individual, interpersonal and sociodemographic characteristics. However, the majority of included studies were cross-sectional, limiting the ability to make causal inferences between protective factors and psychological outcomes. In addition, some of the cohort studies included were from the same survey and therefore involved the same participants, limiting the scope of their results. Most studies also involved limited sample sizes. So, to better identify the constituent elements and underlying mechanisms of resilience in SLS, further large longitudinal studies are needed. Conclusion. This review contributes to improve our understanding of determinants of SLS mental health. Futhermore, it provides information on factors that should be targeted for effective support
Contexte. L'exposition au décès par suicide d'un proche est un événement traumatique qui a été associé à de mauvais résultats en matière de santé mentale. Plus précisément, les personnes endeuillées par suicide présentent un risque accru de dépression, de trouble de stress post-traumatique, de trouble de deuil prolongé et de comportements suicidaires. Ainsi, comprendre les caractéristiques et les mécanismes qui favorisent la santé mentale chez les survivants d'une perte par suicide (SLS) est essentiel pour développer des interventions et un soutien appropriés pour cette population vulnérable. Nous avons donc cherché à synthétiser systématiquement les données sur les facteurs de protection chez les adultes endeuillés par suicide. Méthode. Conformément aux directives des revues systématiques, des recherches ont été effectuées dans PubMed, PsycINFO, Web of Science, Embase et Scopus par deux examinateurs indépendants utilisant les mêmes critères et procédures de recherche. Cette étude a été enregistrée sur Prospero. Résultats. La recherche dans la littérature a permis d'identifier 2166 articles. Après tri, 31 articles remplissant les critères d'inclusion ont été retenus pour examen, comprenant 4 études longitudinales, 17 études transversales et 10 études qualitatives. Les résultats ont révélé plusieurs facteurs interpersonnels (soutien social reçu et offert, dévoilement de soi), intrapersonnels (sentiment d'appartenance, attachement sécurisé, fait de se pardonner, coping centré sur les problèmes, recherche de sens, spiritualité) et sociodémographiques (âge du défunt et de l'endeuillé, statut marital) susceptibles de prévenir le développement de troubles mentaux chez les SLS. Discussion. Malgré l'impact majeur du suicide sur les proches, une gamme de facteurs peut soutenir la santé mentale des endeuillés tout au long de leur difficile parcours. Comme les facteurs de risque, ils doivent être compris selon une perspective biopsychosociale, car ils impliquent des caractéristiques multiples et interreliées sur les plans individuel, interpersonnel et sociodémographique. Cependant, la majorité des études incluses étaient transversales, ce qui limite la capacité à établir des liens de causalité entre les facteurs de protection et les résultats psychologiques. De plus, certaines des études de cohortes incluses provenaient de la même enquête et impliquaient donc les mêmes participants, limitant la portée de leurs résultats. La plupart des études comprenaient également des échantillons de taille limitée. Ainsi, pour mieux identifier les éléments constitutifs et les mécanismes sous-jacents de la résilience chez les SLS, des études de cohortes à grande échelle sont nécessaires. Conclusion. Cette revue contribue à améliorer notre compréhension des déterminants de la santé mentale chez les SLS. De plus, elle fournit des informations sur les facteurs qui devraient être ciblés pour un soutien efficace.
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