Cette étude vise à appréhender la pratique réflexive implémentée dans le cursus de 1ère année de Master MEEF Anglais visant la formation de futur·es enseignant·es d’Anglais Langue Étrangère (ALE) à l’Université Clermont Auvergne (UCA). Un dispositif télécollaboratif entre l’UCA et l’Université d’Utrecht (UU) est mis en place dans le cadre du projet européen E-LIVE afin de permettre la collaboration en anglais lingua franca entre les étudiant·es issu·es des deux universités. Conçue autour de quatre tâches principales, cette collaboration vise à développer des compétences liées à l’enseignement-apprentissage des langues médié par les technologies, et notamment à la mise en place d’échange virtuels interculturels entre apprenant·es. Ces quatre tâches amènent les étudiant·es à exploiter différents outils numériques (Flip, FrameVR, Microsoft Teams) à la fois en tant qu’apprenant·es d’anglais qu’en tant qu’enseignant·es, avec pour objectif final la conception collaborative d’une tâche d’apprentissage s’inscrivant dans un échange virtuel. À la suite de la réalisation de chacune des tâches principales vient s’articuler une même post-tâche réflexive à compléter. Nous interrogeons ainsi, d’une part, les ressentis et perceptions des étudiant·es vis-à-vis de cette post-tâche réflexive. D’autre part, nous interrogeons le guidage réflexif proposé aux étudiant·es, et les retombées réflexives dans leurs discours produits, cela notamment en ce qui concerne le potentiel développement de compétences liées à l’usage d’outils numériques pour l’enseignement-apprentissage de l’ALE. En plus de leurs aptitudes liées à la collaboration et à la communication en anglais, nous observons que ce sont bien sur ces compétences numériques que les étudiant·es se penchent le plus, et à propos desquelles iels mobilisent le plus de processus réflexifs projectifs. Les réponses des étudiant·es au questionnaire et à l’entretien de groupe post-dispositif nous permettent d’observer que si les étudiant·es ont conscience de l’utilité et de certaines limites de ces réflexions post-tâche, tou·tes n’ont pas la même perception du guidage proposé.