This article studies the representation of atomic power stations in contemporary French novel, by questioning the relationship they have to the place in which they are located. Through the analysis of a corpus formed by Le Pays de Marie Darrieussecq (2005), La Centrale by Élisabeth Filhol (2010) and La Traversée de la France à la nage (2012) by Pierre Patrolin, the article shows that the presence of the power plant in the natural environment generates a feeling of "uncanny" in the characters. As a consequence, in these texts a defamiliarization technique allows the authors both to problematize the anthropization of the landscape and to thematize the question of nuclear risk, without always evoking it in a direct way. The article, by adding to the reference corpus L'Aménagement du territoire (2014) by Aurélien Bellanger and Nature humaine (2020) by Serge Joncour, addresses then the dialectics between political and scientific discourse, which makes possible the narrativization of an ecological reflection on atomic energy. Résumé Cet article analyse, par une méthode écopoétique, la représentation des centrales atomiques dans le roman français de l'extrême contemporain, en soulignant la dimension fondatrice de la relation au lieu dans lequel elles sont situées. Par l'étude d'un corpus formé par Le Pays de Marie Darrieussecq (2005), La Centrale d'Élisabeth Filhol (2010) et La Traversée de la France à la nage (2012) de Pierre Patrolin, il montre que la description de la centrale dans le milieu naturel peut engendrer, dans le ressenti subjectif des personnages, un sentiment d'«inquiétante étrangeté» et un mécanisme de défamiliarisation qui permet à la fois de problématiser l'anthropisation du paysage et de thématiser la question du risque nucléaire sans toujours l'évoquer de manière directe. L'article aborde ensuite la question de l'entrelacement entre discours politique et discours scientifique, qui rend possible l'élaboration d'une réflexion écologique sur l'énergie atomique, en ajoutant au corpus de référence L'Aménagement du territoire (2014) d'Aurélien Bellanger et Nature humaine (2020) de Serge Joncour.