Relationships between plant communities’ composition and water level management in Marais poitevin marshlands: feedbacks from a 4-years long monitoring study
Relations entre la gestion des niveaux d’eau et la composition spécifique de la végétation prairiale dans le Marais poitevin: retour d’expérience de quatre années de suivi
Résumé
The effects of Water Regime (WR) on the specific composition of marsh meadow vegetation and its more or less hygrophilous character were studied in situ over 4 successive years in the Marais poitevin, in meadows extensively cattle grazed. The results show that the three dimensions of WR
at the location of the floristic surveys (flooding duration, anoxia and drought) determine in a complementary way the composition of the plant
communities, and its more or less hygrophilous character. The sources of variation in these dimensions of the water regime are multiple (canal
level, site altitude and intra- and inter-site contrasts, effect of the climatic year, etc.), and their respective importance varies according to the
dimension of the water regime considered and the sector of the Marais poitevin. This suggests that the water level of the canals adjacent to the
meadows is not an essential, nor indeed the only, controlling factor of the water regime of the marsh meadows and, consequently, of the components
of the plant communities that respond to it. The results also show that plant communities are not entirely explained by the environmental conditions currently observed in situ (water regime and soil salinity in the clay marsh). In the peat meadows of the Marais poitevin, data on water levels in canals is available for almost a century: it shows that in some sites, prior to the 1970s, winter water levels in canals were significantly higher
than at present, and low water levels less severe. These partial data suggest that, prior to the 1970s, meadows were flooded for longer periods and
subjected to less severe water stress than they are today. One hypothesis is that the contrasts in plant communities observed in this work, but
not explained by current conditions, reflect the previous, probably wetter, water regime of several decades.
Les effets du régime hydrique (RH) sur la composition spécifique de la végétation de prairies inondables et son caractère plus ou
moins hygrophile ont été étudiés in situ pendant quatre années successives dans le Marais poitevin, dans des prairies pâturées extensivement
par des bovins. Les résultats obtenus montrent que les trois dimensions du RH mesurées à l’emplacement des relevés floristiques (durée
d’inondation, anoxie et sécheresse) déterminent de façon complémentaire la composition des communautés végétales, et leur caractère plus
ou moins hygrophile. Les sources de variations de ces dimensions du régime hydrique s’avèrent multiples (niveau du canal, altitude du site et
contrastes intra- et inter-sites, effet de l’année climatique, etc.), et leur importance respective varie selon la dimension du régime hydrique
considéré et le secteur du Marais poitevin. Cela suggère que le niveau d’eau des canaux adjacents aux prairies n’est pas un facteur de contrôle
essentiel du régime hydrique des prairies inondables actuellement et, en conséquence, des composants des communautés végétales qui y
répondent. Les résultats montrent également que les communautés végétales ne sont pas entièrement expliquées par les conditions environnementales observées in situ (régime hydrique et salinité du sol dans le marais argileux). Dans les prairies du secteur tourbeux du Marais poitevin, des données de niveau d’eau des canaux sont disponibles sur près d’un siècle : elles montrent qu’antérieurement aux années 1970, les canaux
de certains secteurs présentaient des niveaux d’eau hivernaux nettement plus élevés qu’actuellement et des étiages moins sévères. Ces données
partielles suggèrent qu’avant les années 1970, les prairies étaient plus longuement inondées et soumises à des stress hydriques moins forts
qu’actuellement. Une hypothèse est que les contrastes de communautés végétales observées dans ce travail, mais non expliqués par les conditions actuelles, reflètent le régime hydrique antérieur de plusieurs décennies, probablement plus humide.