Avec Jean-François Lyotard, le discours postmoderne fait du marxisme un essentialisme téléologique, projetant dans le futur la réconciliation harmonieuse de l’homme avec la nature. Or, d’après une lecture parallèle des Manuscrits de 1844 et des Grundrisse , il est possible de recomposer un tableau plus complexe des rapports dynamiques entre êtres humains et nature sous deux formes : subjective et objective. Cette distinction peut constituer le pilier d’une réactualisation de la pensée communiste, en plaçant en son cœur les questions d’aliénation et de prédation.