Visibility and Invisibility of Funerary Practices from the End of the Middle Bronze to the Early Iron Age
Visibilité et invisibilité des pratiques funéraires de la fin du Bronze moyen au premier âge du Fer
Résumé
The question of the visibility and invisibility of burial spaces in Alsace is addressed here by comparing data from two cemeteries located more than 100 km apart, the sites of Eckwersheim “Burgweg Rechts” and Ensisheim “ZAID tranche 3”. By integrating the notion of invisibility, we will broaden our approach beyond the strict study of funerary practices.
The cross-referencing of data from these sites, located in different pedological sectors (loess hill/alluvial terrace), has enabled us to highlight similarities and/or disparities between the funerary practices of Early Final Bronze Age communities.
The similarities include the linear organisation of the burial mounds which mark the landscape and which are integrated into complex networks linked to domestic spaces. Common funerary characteristics and rites as well as an almost similar composition of the cemetery in terms of recruitment have been observed. Common funerary practices thus appear in areas with different cultural influences during the Bronze D-Hallstatt A1. Slight differences in burial rites, such as the evolution of assemblages, the size and assembly of bone groups, the organisation of the burial, the objects, etc., are nevertheless perceptible. They can testify to strong social, family or community links between certain groups and to the attention paid to the dead.
The new discoveries made in the continuity of the “ZAID tranche 3” excavations at Ensisheim contribute to a global and long-term reflection on this notion of invisibility.
La question de la visibilité et de l’invisibilité des espaces funéraires en Alsace est abordée ici en comparant les données de deux cimetières situés à plus de 100 km de distance, les sites d’Eckwersheim « Burgweg Rechts » et d’Ensisheim « ZAID tranche 3 ».
En intégrant la notion d’invisibilité, nous élargirons notre approche au-delà de l’étude stricte des pratiques funéraires.
Le croisement des données issues de ces sites localisés dans des secteurs pédologiques différents (colline loessique ou terrasse alluviale) a permis la mise en évidence de similitudes et/ou de disparités entre les pratiques funéraires des communautés du début du Bronze final. Parmi les similitudes, nous notons une organisation linéaire des tumuli qui marquent le paysage et qui s’intègrent dans des réseaux complexes liés aux espaces domestiques. Des caractéristiques et des rites funéraires communs ont été observés, comme une composition quasi similaire du cimetière pour ce qui est du recrutement. Des pratiques funéraires communes apparaissent ainsi dans des zones ayant subi des influences culturelles différentes au cours du Bronze D-Hallstatt A1.
De légères différences dans les rites funéraires, comme l’évolution des assemblages, la taille et l’assemblage des groupes d’os, l’organisation de la sépulture, les objets, etc. sont tout de même perceptibles. Elles peuvent témoigner de liens sociaux, familiaux ou communautaires forts entre certains groupes et de l’attention portée aux morts.
Les nouvelles découvertes réalisées dans la continuité des fouilles « ZAID tranche 3 » à Ensisheim contribuent à une réflexion globale et sur le temps long de cette notion d’invisibilité.
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