Résumé Au début des années 1990 s’est tenue en République Démocratique du Congo la fameuse Conférence nationale dite « souveraine » laquelle avait également rendu possible le multipartisme. Au nombre des recommandations y formulées figurait la création d’un État de droit. Depuis cette date, tout le monde parle de l’État de droit sans se poser la question de savoir quels sont les critères de sa création et de son effectivité au point d’en faire un slogan « républicain ». Si la présente étude analyse ce qu’est l’État de droit, elle se penche en profondeur sur le juge. Ce dernier est le principal acteur dont la fonction non seulement permet la création d’un État de droit stricto senso mais aussi contribue à son maintien. En période de crise de grande importance qui conduit à la perte de confiance entre le juge, sa hiérarchie et les justiciables, nous pensons que seule une revalorisation de la fonction du juge peut faire renaître un climat nouveau. Mots clés : État de droit, juge, revalorisation, recrutement, formation, pays francophones, indépendance.