Colonial Glass Beads (16th-Cent.) from Indigenous Localities of the Tamtoc Peninsula (San Luis Potosí), Mexico
Perles de verre coloniales (XVIe siècle) provenant de localités indigènes de la péninsule de Tamtoc (San Luis Potosí), Mexique
Résumé
We have investigated two Nueva Cádiz tubular glass beads (16th-Century) from the indigenous localities of the Tamtoc Peninsula, Huasteca Potosina (Mexico). It was part of an exceptional discovery of 96 European glass beads found in archaeological contexts of the Early Colonial period (dated 14C 1512 AD ± 30 years, before 1560 AD). They correspond typologically to the Kidd's typology's colour variants IIIc1 and IIIc2. These multilayered beads are made from a gob formed by three successive dips, then blown up, drawn, and hot-formed before being sectioned. PIGE/PIXE (Particle-induced Induced Gamma and X-Ray Emissions) and Raman spectroscopy analyses reveal that the glass type is an ashes soda-lime-silica glass. Trace elements associated with the metal oxides used to tint and opacify these glasses are also significant. The outer layer of both types is blue-coloured by copper oxide while a mixture of tin and lead oxides opacifies the middle layer in white through cassiterite (SnO2) formation. As, Ni, Bi, and U contents reveal this cobalt, mixed with manganese, which colours the inner layer of type IIIc1 beads in purple, comes from the Freiberg mine in Southeastern Germany (Saxony). Compared with other Pan-American finds from the same period, these Mexican Nueva Cádiz beads have similar chemical compositions to specimens discovered in the colonial city ‘ruins of Nueva Cádiz (Cubagua Island, Venezuela). Finally, we question 16th-Century texts on how Mesoamerican peoples might have culturally perceived these blue beads made with a material unknown to them. By studying Mexico's colonial history, we propose several Spanish expeditions that may have introduced these beads to the Huasteca.
Nous avons étudié deux perles de verre tubulaires de type Nueva Cádiz (XVIe siècle) provenant de localités indigènes de la péninsule de Tamtoc, Huasteca Potosina (Mexique). Elles font partie d'une découverte exceptionnelle de 96 perles de verre européennes trouvées dans des contextes archéologiques du début de la période coloniale (datées de 14C 1512 AD ± 30 ans, avant 1560 AD). D'un point de vue typologique, elles correspondent aux variantes de couleur IIIc1 et IIIc2 de la typologie des Kidd. Ces perles multicouches sont fabriquées à partir d'une paraison formée par trois trempes successives, puis soufflées, étirées et formées à chaud avant d'être sectionnées. L'analyse PIGE/PIXE (Particle-induced Gamma and X-Ray Emissions) et la spectroscopie Raman révèlent qu'il s'agit d'un verre sodocalcique. Des traces d'éléments associés aux oxydes métalliques utilisés pour teinter et opacifier ces verres sont également significatives. La couche externe des deux types est colorée en bleu par l'oxyde de cuivre, tandis qu'un mélange d'oxydes d'étain et de plomb opacifie la couche intermédiaire en blanc par la formation de cassitérite (SnO2). Les teneurs en As, Ni, Bi et U révèlent que le cobalt, mélangé au manganèse, qui colore la couche interne des perles de type IIIc1 en violet, provient de la mine de Freiberg dans le sud-est de l'Allemagne (Saxe). Comparées à d'autres découvertes panaméricaines de la même époque, ces perles mexicaines de type Nueva Cádiz ont des compositions chimiques similaires à celles des spécimens découverts dans les ruines de la ville coloniale de Nueva Cádiz (île de Cubagua, Venezuela). Enfin, nous interrogeons les textes du XVIe siècle sur la manière dont les peuples mésoaméricains ont pu percevoir culturellement ces perles bleues fabriquées à partir d'un matériau qui leur était inconnu. En étudiant l'histoire coloniale du Mexique, nous proposons plusieurs expéditions espagnoles qui ont pu introduire ces perles dans la Huasteca.
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