Qualifying and quantifying the different ways in which people are annoyed by aircraft noise
Qualifier et quantifier différentes perceptions de gêne liées au bruit de trafic aérien
Résumé
Aircraft noise remains a major problem for many people living near airports, despite the efforts of the various air traffic operators and aircraft manufacturers to reduce the nuisance. Noise abatement usually relies on quantitative approaches based on noise measurements at source or in residential areas. However, field studies have shown that the level of annoyance experienced within a given noise exposure zone varies widely, demonstrating that noise levels alone do not explain the experience of local residents. This work brought together a wide range of disciplines (aeronautics, acoustics, linguistics, psychoacoustics, social and environmental psychology) to define a common framework for reconciling field and laboratory studies on aircraft noise annoyance. A survey of 1250 people living near airports enabled us to precisely qualify the annoyance experienced, and to identify 6 highly differentiated annoyance profiles based on non-acoustic factors. Focus groups and laboratory experiments with people living near airports revealed an impact of annoyance profiles on both qualitative and quantitative evaluation of noise annoyance, which confirms the diversity of their experiences in the same listening situation.
Le bruit des avions reste un problème majeur pour de nombreuses personnes vivant à proximité des aéroports, malgré les efforts des différents opérateurs aériens et avionneurs pour réduire les nuisances. La lutte contre le bruit repose généralement sur des approches quantitatives basées sur des mesures du bruit à la source ou dans les zones résidentielles. Cependant, des études de terrain ont montré que le niveau de gêne ressenti au sein d'une zone d'exposition au bruit donnée varie considérablement, démontrant que les niveaux de bruit à eux seuls n'expliquent pas l'expérience des résidents locaux. Ces travaux ont rassemblé un large éventail de disciplines (aéronautique, acoustique, linguistique, psychoacoustique, psychologie sociale et environnementale) pour définir un cadre commun permettant de concilier études de terrain et études de laboratoire sur la gêne sonore des avions. Une enquête auprès de 1250 personnes résidant à proximité des aéroports a permis de qualifier précisément la gêne ressentie, et d'identifier 6 profils de gêne très différenciés basés sur des facteurs non acoustiques. Des focus groupes et des expérimentations en laboratoire auprès de personnes vivant à proximité des aéroports ont révélé un impact des profils de gêne sur l'évaluation tant qualitative que quantitative de la gêne sonore, ce qui confirme la diversité de leurs expériences dans une même situation d'écoute.