Réaliser un grand nombre d'activités à l’extérieur de son domicile est généralement considéré comme une vie bien remplie. Toutefois, certaines catégories de personnes se déplacent moins que les autres, comme cela a déjà été montré (Madre 1997) ; (Dejoux, et al. 2010). Dans une enquête de mobilité, deux familles de population peuvent alors être distinguées : d’une part celle qui est immobile le jour de référence et d’autre part, celle qui se déplace, mais qui effectue tout de même un nombre moyen de déplacements plus faible que l’ensemble de la population. Le but de cette communication est d’une part de catégoriser ces deux types de population. Puis d’analyser leur mobilité au cours d’une semaine entière. A partir d’un modèle avec excès de zéros du type « zero inflated poisson régression » et à l’aide de variables explicatives telles que le revenu, la zone de résidence, la motorisation, l’âge, le genre, le type d’activité professionnel, l’état de santé, l’existence d’handicap, etc. , nous pourrons déterminer une quinzaine de profils des personnes « immobiles » et « peu mobiles ». Afin de mener cette recherche, nous utiliserons l’enquête Mobilité des Personnes de (EMP) 2019, c’est la dernière enquête au niveau national qui mesure les déplacements des résidents en France.