La connaissance du niveau de dommage est une donnée essentielle qui permet de calculer son coût en prenant en compte les frais de réparation, reconstruction. Dans le cadre des approches développées dans le cadre des analyses coûts bénéfices (ACB) /AMC, par exemple dans le contexte des inondations, les valeurs de dommages sont souvent obtenues, proposées sans forcément passer par l’étape d’analyse du comportement physique des structures. Une approche économique peut en effet être réalisée de manière tout à fait satisfaisante sur la base de valeurs moyennes de dommages en euros. L’approche proposée dans ce rapport est complémentaire et repose sur une analyse du comportement structural d’un bâtiment. Elle comporte deux objectifs : 1.Le premier consiste à caractériser le taux d’endommagement d’un bâtiment soumis à l’effet d’un phénomène d’une intensité donnée. Le phénomène est ici la crue torrentielle, son effet est l’affouillement et son intensité est caractérisée par la géométrie de l’affouillement (zone affouillée en toute rigueur). Les résultats de ce type d’approche sont des modèles analytiques de stabilité puis des courbes d’endommagement reliant par exemple une profondeur et un taux d’endommagement ; 2.Le second objectif consiste à analyser comment l’incertitude sur les paramètres de calcul (dimensions des bâtiments, nature, caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux...) peuvent influencer les niveaux de dommages. Le résultat de ce type d’approche est une courbe de fragilité qui exprime une probabilité d’atteinte d’un seuil de défaillance donné en fonction d’un niveau de défaillance donné (Ousset et al. 2022). On a donc plus une valeur unique de taux d’endommagement mais une probabilité de défaillance.