S’inscrivant les géographies politique et des représentations, cette communication questionne l’appartenance à un ensemble socio-spatial d’échelle macrorégionale et ce que les définitions qui s’en dégagent révèlent du rapport aux autres dans le contexte de la Caraïbe vue depuis la Martinique et la Guadeloupe. Comment les représentations spatiales des macrorégions questionnent-elles les rapports à l’autre, aux autres ? Que révèlent les rapports aux autres espaces macrorégionaux sur le sentiment d’appartenance à un groupe, à un espace ? Quels facteurs individuels et collectifs sont mobilisés selon les trajectoires sociales pour exprimer l’appartenance, l’identification ou la mise à distance d’espaces, de groupes ? Cette étude mobilise une enquête en deux temps réalisée auprès d’un public étudiant. Elle mobilise d’une part un questionnaire cartographique numérique (cartes mentales) et des entretiens semi-directifs (2021-2022). L’enquête permet d’interroger les facteurs qu’ils et elles mobilisent dans la définition de ces espaces par les différentes expressions du sentiment d’appartenance, d’identification, d’attachement mais aussi de différenciation, d’exclusion ou de mise à distance vis-à-vis de certains espaces, de certains groupes. L’insularité, la proximité géographique et une histoire coloniale commune apparaissent fréquemment dans les réponses comme des facteurs de liens au sein des espaces caractérisés comme Caraïbe ou Antilles. Cependant, l’expression de proximité ou de mise à distance de certains espaces ou de groupes ne se limite pas à cela et varie selon les représentations socio-spatiales, culturelles, économiques et politiques mais aussi les pratiques et les trajectoires sociales des étudiant·es.