La sécurité des communications fait référence aux mesures prises pour garantir la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des canaux de communication et des informations qu'ils transportent. Elle comprend des mesures telles que le chiffrement, qui empêche les personnes non autorisées d'accéder aux informations, mais aussi des mesures de sécurité de la transmission (TRANSEC) visant à prévenir les attaques par brouillage ou à empêcher les oreilles indiscrètes de collecter des renseignements (sans nécessairement avoir cassé le chiffrement). Avec le développement actuel des systèmes acoustiques sous-marins (ASM) pour des applications critiques, industrielles ou de défense, il devient essentiel d'améliorer la sécurité des communications. Malgré les progrès récents sur ces questions, les formats actuels de modulation restent vulnérables aux attaques par analyse de cyclostationnarité. La cyclostationnarité fait référence au comportement périodique des propriétés statistiques d'un signal. Ce type d'analyse permet notamment de collecter des renseignements en procédant à une rétro-ingénierie de la couche physique du signal intercepté. Dans cet exposé, nous présenterons un module d'extension TRANSEC développé à IMT Atlantique qui peut être ajouté à n'importe quelle forme d'onde ASM existante. Ce module s'inspire des déformations naturelles apportées par le canal de propagation. Plus précisément, avant la transmission, nous proposons d'appliquer un filtre linéaire variant dans le temps particulier pour distordre très fortement la signature cyclostationnaire perçue par un intercepteur. Ce filtre peut se décrire comme l'agrégation de deux transformations : une distorsion pseudo-aléatoire de l'axe temporel combinée à un filtrage dispersif. En plus de son efficacité contre les attaques par analyse de cyclostationnarité, on montrera sur des données réelles que ces transformations peuvent être facilement inversées par le récepteur coopératif sans pertes significatives de performances.