Between Land and Sea, the Pre-Columbian Site of Folle Anse (Grand-Bourg, Marie Galante. Scientific Issues and Field Methodology
Entre terre et mer, le site précolombien de Folle Anse (Grand-Bourg, Marie Galante). Enjeux scientifiques et méthodologie d’approche
Résumé
The pre-Columbian site of Folle Anse (Grand-Bourg) on the island of Marie-Galante was discovered and excavated in the 1960s by R.P. Barbotin. Further research was carried out by R. Chenorkian at the end of the last century. This work uncovered traces of pre-Columbian occupation spanning some 1,500 years. One of the original features of the site is the presence of two stratigraphically distinct occupations linked to the Early Ceramic period. The first has been assigned to the Huecan saladoid sub-series, the second to the early phase of the Cedrosan saladoid sub-series. In addition, the deposit is located on a beach that has undergone significant retreat in recent decades. In March 2024, we resumed investigations at the site with a coordinated systematic coring and test pits campaign at sea and on land. The objectives of this work, carried out by a multidisciplinary team, were multiple. The first was to investigate the nature of cultural diversity in the West Indies during the Early Ceramic period. Secondly, a global geoarchaeological approach to the site (both on land and at sea) was to explore long-term sedimentary dynamics and, above all, the possibility of the underwater conservation of terrigenous sedimentary layers linked to the Amerindian occupation of the site. Finally, the aim was to develop a global view of the evolution of sea level and coastline in the area of the site. The present communication, a few days after the end of the first campaign carried out on the site, will focus on the issues at stake in the project, the original methodological approach developed in the field and the initial results obtained.
Le site précolombien de Folle Anse (Grand-Bourg) dans l’île de Marie-Galante a été découvert et fouillé dès les années 1960 par le R.P. Barbotin. D’autres recherches y ont été ensuite menées par R. Chenorkian à la fin du siècle dernier. Ces travaux ont permis de mettre au jour les traces d’une occupation précolombienne s’étendant de façon discontinue sur environ 1500 ans. L’une des originalités du site est de présenter deux occupations stratigraphiquement distinctes rattachées au Céramique Ancien. La première a été rattachée à la sous-série saladoïde huecane, la seconde à la phase ancienne de la sous-série saladoïde cedrosane. Par ailleurs, le gisement est localisé sur une plage ayant connu un important recul au cours des dernières décennies. En mars 2024, nous avons repris les investigations sur le site au travers d’une opération coordonnée en mer et à terre de carottage et de sondage. Les objectifs de ces travaux menés par une équipe pluridisciplinaire étaient multiples. Il s’agissait dans un premier temps d’interroger la nature de la diversité culturelle dans les Antilles au cours du Céramique Ancien. Dans un second temps, une approche géoarchéologique globale du gisement (tant à terre qu’en mer) devait explorer les dynamiques sédimentaires dans le temps long et surtout la possibilité de la conservation sous-marine de couches sédimentaires terrigènes en lien avec l’occupation amérindienne du gisement. Enfin, il s’agissait de développer une réflexion globale de l’évolution du niveau marin et du trait de côte dans le secteur du site. La présente communication, quelques jours après la fin de la première campagne menée sur le site, se concentrera sur les enjeux problématiques du projet, l’approche méthodologique originale développée sur le terrain et les premiers résultats obtenus.
