Avec quinze éléments en bois appartenant à la période Türk, le bouleau (Betula sp.) est l'espèce la mieux représentée (n = 9), suivie par le mélèze (Larix sp. ; n = 3), le saule (Salix sp. ; n = 2) et le pin (Pinus sp. ; n = 1). Ce petit corpus est divisé en quatre catégories principales les éléments d'armement, les éléments d'architecture, le combustible (charbons de bois, et, de façon très anecdotique, la vaisselle. Le bouleau est présent à lkh Khatuu dans ST 1 sous la forme de huit hampes de Aèches et d'éléments de carquois en écorce. Un disque d'écorce accompagne également la défunte de ST 72 à Burgast. Le mélèze est présent seulement à Burgast, sous la forme de deux poteaux au centre des monuments A et B et d'une planche dans ST 73. Le saule apparaît de façon très anecdotique sous forme d'un fût de Aèche et d'une perche dans la tombe 1 d'lkh Khatuu. Le pin a été utilisé dans la fabrication d’un élément intégré au carquois de ST 1 à lkh Khatuu. L'analyse technique du carquois et des Aèches montre que ce qui subsiste du carquois se présente sous la forme d’un tube tronconique écrasé, façonné dans de l'écorce de bouleau. Deux bandes d'écorce forment son enveloppe externe. Une troisième bande d'écorce assurait la fermeture du manchon. Pour renforcer et rigidifier l'ensemble, trois fines baguettes étaient cousues verticalement sur l'extérieur du carquois. Une planchette de pin constituait le dos rigide du carquois. La longueur de ce modèle de carquois fermé varie généralement de 70 à 90 cm. À l'intérieur du carquois, douze fûts de Aèches étaient encore présents. Sept étaient taillées dans du bouleau et une seule dans du saule. L'observation de leurs sections transversales a montré, pour le bouleau, l'absence de moelle et des cernes peu courbes suggérant ainsi que ces éléments provenaient de troncs d'arbres adultes. À partir des courbures de cernes, on peut donc restituer les sections de bois sélectionnés pour la fabrication de ces projectiles, mais aussi la partie de la chaîne opératoire visant à la production des fûts de flèches. Ainsi, les sept fûts en bouleau ont-ils été tirés d'un ou plusieurs troncs d'une dizaine de centimètres au minimum. Cinq de ces sept flèches sont susceptibles de provenir d'un seul et même arbre, ce qui sous-entendrait une unité de temps et de lieu dans leur réalisation. Le fût de l'unique f1èche en saule est le seul à présenter une moelle, ce qui implique l’emploi d’une petite section de tige dont le diamètre minimum a été estimé à 1,5 cm. Sa facture grossière laisse supposer une fabrication hâtive ou menée par une personne peu qualifiée, alors que celles en bouleau semblent parfaitement calibrées, régularisées avec soin et provenant probablement d'un seul atelier/artisan. 1l est possible que plusieurs de ces f1èches aient été réparées. Le disque d'écorce de bouleau très fragile de 15 cm de diamètre environ posé sur le poignet gauche du sujet de la ST 72 peut avoir eu de nombreuses fonctions en lien avec la présentation d'aliments.