L’éducation artistique et culturelle (ÉAC) apparait propice au croisement entre approches didactiques et sociologiques. Au cœur de l’ÉAC, ce sont les visées des interactions et leurs formes qui mettent au défi la didactique. De son côté, la sociologie questionne le projet même de “sortir de l'École”, et les limites de l’ambition de transformer en profondeur des représentations, des valeurs, des dispositions. L’article rappellera plusieurs critiques : celle des œuvres comme instruments éducatifs universels ; celle d’une ÉAC visant à "redresser les dispositions”, invisibilisant certains éléments du curriculum; celle de la pédagogie du détour; celle du « charisme de fonction » de l’artiste, etc. Toutefois, sociologie et didactique ont en partage un même objet : comprendre comment les acteurs, malgré tout, se réapproprient son projet de deep and slow learning qui pourrait devenir l’objet d’étude d’une sociodidactique des dispositions.