« Grecs et Allemands : le mythe d’une “affinité élective” »
Résumé
In “Griechen und Deutsche: der Mythos einer ‘Wahlverwandtschaft’”, Manfred Landfester describes the various stages in the development of a “German Greek myth” (Griechenmythos), comparing the evolution of this notion with the political and cultural history of Germany at the end of the eighteenth century. He examines the way in which the “European Greek myth” (europäischer Griechenmythos), forged in the time of Johann Joachim Winckelmann, paved the way for the emergence, in the revolutionary context of the 1790s and in the work of scholars such as Wilhelm von Humboldt and Friedrich Schlegel, of a specifically “German Greek myth” (deutscher Griechenmythos). He shows the transformations of this notion until its decline at the turn of the nineteenth and twentieth centuries.
Dans « Griechen und Deutsche: der Mythos einer “Wahlverwandtschaft” », Manfred Landfester rend compte des différentes étapes dans l’élaboration d’un « mythe grec allemand » (Griechenmythos), en mettant en parallèle l’évolution de cette pensée avec l’histoire politique et culturelle de l’Allemagne à la fin du xviiie siècle. Il y examine la façon dont le « mythe grec européen » (europäischer Griechenmythos), forgé au temps de Johann Joachim Winckelmann, prépare l’émergence, dans le contexte révolutionnaire des années 1790 et dans l’œuvre de savants comme Wilhelm von Humboldt ou Friedrich Schlegel, d’un mythe grec spécifiquement « allemand » (deutscher Griechenmythos) dont il montre les transformations jusqu’à son déclin au tournant du xixe et xxe siècle.