The construction of an aqueduct: The example of the Brévenne in Lyon (France)
La mise en œuvre d’un aqueduc : l’exemple de la Brévenne à Lyon
Résumé
The presentation of the steps in the construction of a Roman aqueduct –in this case the Brévenne canal– draws on the archaeological data resulting from sites excavated during preventive architecture operations. The resources allocated to these studies cast light on the norms, and also the specificity of this structure in the water supply network that served the city of Lyon/Lugdunum. The elements that deviate from the norm reveal anomalies, defects and singularities that are often indications of erosion. The implementation of this stratigraphic study provides in situ evidence of the complexity of the project and the engineer’s skills in maintaining its consistency. This approach also reveals various clues suggesting a construction that was planned at different scales, a project divided into large batches, then into segments for construction, and –given the realities of the local environment– into a succession of specialist worksites progressing on a day-to-day basis. Of these, the fundamental –and here highly specific– question of altimetry receives special attention. Ultimately, what we see here is the emergence of a whole project which, over more than a century, took shape within the city of Lyon’s infrastructure.
L’exposé des étapes de la construction d’un aqueduc romain, fondé ici sur celui de la Brévenne, s’appuie sur les données archéologiques issues de sites fouillés lors d’opérations d’archéologie préventive. Les moyens accordés à ces études mettent en relief la norme, mais aussi la spécificité de l’ouvrage dans le réseau d’adduction d’eau qui dessert Lyon/Lugdunum. Ce qui s’en écarte en révèle les anomalies, les malfaçons et les singularités, ces dernières étant souvent les indices d’aménagements érodés. La conduite de cette étude stratigraphique permet de constater in situ la complexité du travail accompli et d’admettre les compétences grâce auxquelles l’ingénieur a conservé toute la cohérence du projet. Cette approche permet également de saisir divers indices relevant d’une construction planifiée à différentes échelles, avec une partition du chantier en larges lots, puis en segments à construire et, au plus près des réalités du terrain, en une suite d’ateliers spécialisés avançant au jour le jour. La question de l’altimétrie, au cœur de la réussite de l’entreprise et si particulière sur ce tracé, y fait l’objet d’un développement spécifique. C’est finalement tout un projet qui se dessine et qui prend sa place pour plus d’un siècle au moins au sein du réseau lyonnais.
