Financial Crimes as ‘Serious Non-Political Crimes’: Consequences for the Concepts of Seriousness and Unworthiness in Exclusion Law
Résumé
Financial crimes were recently recognized by the Conseil d’État, France’s supreme administrative court, as ‘serious non-political crimes’ for the purposes of exclusion under article 1F(b) of the Refugee Convention. Such an extension of the scope of article 1F(b) raises questions regarding the seriousness threshold of article 1F(b) and its link to bodily harm. A first approach would be to establish the indirect relationship between financial crimes and bodily harm. Another approach would be to discard the concept of bodily harm as being pivotal in understanding the scope of the exclusion clauses. This second solution would have crucial implications for the theoretical underpinnings of the exclusion clauses of article 1F of the Refugee Convention, namely on the concept of unworthiness. In this regard, the recognition of financial crimes as rendering an asylum seeker unworthy of protection highlights the link between exclusion and moral and societal concerns.
Les infractions économiques ont récemment été reconnues par le Conseil d'Etat comme pouvant être qualifiées de "crimes graves de droit commun" selon les termes de la clause d'exclusion de l'article 1F(b) de la Convention de Genève. Une telle extension du champ de l'article 1F(b) soulève plusieurs questions s'agissant du seuil de gravité applicable à cette clause d'exclusion, et de la pertinence du critère de violence physique. Il serait possible d'établir une relation indirecte entre les infraction économiques et l'infliction d'une violence envers des personnes physiques. Il serait aussi possible d'abandonner ce concept de violence physique dans le cadre de l'exclusion. Cette seconde solution aurait des conséquences importantes sur le fondement théorique de l'exclusion, le concept d'indignité. La reconnaissance d'infractions économiques comme pouvant rendre un demandeur d'asile indigne d'être protégé souligne ainsi les liens entre l'exclusion et les évolutions sociétales.