Ce diagnostic d’archéologie préventive s’inscrit dans le cadre d’un projet de mise en sécurité et de destruction partielle d’une portion de mur, attribuée à l’enceinte urbaine médiévale d’Aurillac dans l’étude documentaire de Valérie Rousset et Bernard Wagon, produite pour la création de la SPR d’Aurillac. Le terrain concerné par ce diagnostic se situe au 14 rue de la Coste. La prescription archéologique porte sur la parcelle 0025 de la section AI de la commune, mais ne considère qu’une portion de mur conservée sur 15,50 m de long et 8,50 m de haut, située en fond de parcelle. Il s’agissait dans un premier temps de confirmer l’identification de ce mur comme étant une portion de l’enceinte urbaine médiévale d’Aurillac et d’observer son état de conservation. Une portion de courtine semble ici préservée sur 15,50 m de longueur, 8,50 m de hauteur et 1,80 m d’épaisseur. De par sa mise en œuvre, cette construction peut être associée à l’enceinte urbaine d’Aurillac construite entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle. Par ailleurs, l’élévation de cette courtine semble encore être conservée à l’est de notre diagnostic, dans un moins bon état, sur environ 20 m de longueur (portion non étudiée). L’analyse de ce mur a permis, dans un second temps, d’apporter de nouvelles données archéologiques sur l’occupation médiévale à contemporaine de ce secteur de la ville d’Aurillac. Si le démantèlement partiel de l’enceinte, identifié lors de ce diagnostic par divers arrachements, est attesté dès l’époque moderne, la colonisation des remparts, par des constructions à caractère domestique, apparaît comme tardive. En effet, les sources archivistiques et archéologiques démontrent la présence de jardins au moins jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ces derniers sont cependant intimement liés aux évolutions urbaines de ce secteur de la ville, entre construction de maisons individuelles depuis le XVe siècle et implantation de couvents à l’époque moderne (Clarisses, Congrégation de Notre-Dame).