“Plus de 300 bêtes d’une diversité et d’une taille étonnante” se sont échouées sur le littoral santon selon un passage du livre IX de Pline l’Ancien (HN, 9.10). La figure du monstre marin est protéiforme durant l’Antiquité. Ils représentaient l’un des témoignages de la crainte que ressentaient les populations littorales devant l’immensité et la violence des flots de l’Océan. L’échouage d’animaux marins de grande taille et de formes diverses ont contribué à ces croyances qui trouvent des résonances avec la légende du dragon Nuâ-â rejeté par une tempête et qui trouva refuge sous le château de Nuaillé-d’Aunis (Charente-Maritime). Cette enquête s’attache à définir les parts respectives de réalité et d’imaginaire en confrontant les traces du passé aux données environnementales.