Les observations initiées par Darwin (1881) et celles qui ont suivi ont soulevé le rôle important des activités de bioturbation de la macro-faune du sol, notamment des lombriciens, dans le brassage des différents horizons et leurs conséquences sur l'évolution post-dépositionnelle des assemblages archéologiques. Considérant que le sol est la matrice des vestiges archéologiques, que la position spatiale des vestiges est un élément important à partir de laquelle sont ensuite inférées des comportements sociaux, il importe de reconnaitre, voire de quantifier, l'impact de la faune du sol sur les nappes de vestiges. Dans le but d'observer cet impact sur la redistribution verticale, ascendante et descendante de vestiges archéologiques de tailles et de morphologies différentes, nous avons mis en place une expérimentation en conditions réelles, sous milieu forestier, d'une durée prévue de 9 années. Les objectifs de cette expérimentation sont multiples. 1) Identifier les dynamiques contrôlant l'homogénéisation des horizons superficiels accompagnant l'enfouissement et la perturbation des vestiges. 2) Caractériser les traits permettant de mesurer leurs impacts. 3) Inscrire ces dynamiques dans une temporalité. Ce poster présente la méthodologie adoptée, le plan de déroulement de l'expérimentation, ainsi que les résultats attendus.