La deuxième journée des ecclésiologues francophones a réfléchi à l’ecclésiologie en temps de crise anthropologique et institutionnelle. Les crises déstabilisent en effet les régulations ecclésiales et accentuent le verticalisme clérical. Face à cela, l’alternative synodale et le caractère de proximité des ecclesiola renouent avec le caractère hybride du christianisme qui se construit avec ce qui n’est pas lui selon le modèle de saint Paul à Athènes en Ac 17. La réflexion proprement ecclésiologique ne peut dès lors s’émanciper de l’interdisciplinarité qui permet de penser ensemble la forme ecclésiale du christianisme (sociologie et politique) et la confession de foi (Bible et Tradition) qui est la sienne. La question du pluralisme interne de l’Église au sein du pluralisme de la société et de la culture fait émerger le registre de l’instrumentalisation des Églises par le politique qui est lui-même en crise.