Les détenus, comme tout à chacun, peuvent avoir besoin de médicaments. Le recours aux médicaments s’intensifie même souvent du fait des conditions particulières de la vie en prison. Le législateur tend à offrir des soins aux détenus similaires à ceux dont bénéficient les citoyens non détenus, mais les exigences carcérales, entre autres, empêchent qu’il y parvienne complètement. Si des différences existent inéluctablement, le législateur met-il pour autant tout en œuvre pour garantir aux détenus le meilleur accès possible aux médicaments ? Cette contribution évoque d’une part les adaptations pratiques dues à la vie en prison que connaissent les différentes étapes du médicament (prescription, dispensation, administration et détention du produit) et les difficultés qu’elles occasionnent. D’autre part, l’accent est mis sur la réalité des trafics de médicaments en détention, les spécificités qu’ils peuvent parfois présenter et les moyens de prévention et de répression mis à disposition pour lutter contre le phénomène.