S’il est possible de percevoir la distance relative à soi d’un objet émettant un son, pouvons nous en dire autant d’une zone non ponctuelle ? D’autant plus si cette zone n’est pas elle même émettrice d’un son, est-ce que parler de distance relative perçue fait sens ? Dans le cadre de ses travaux cherchant à répertorier le paysage sonore, le World Soundscape Project, un collectif de chercheur·euses et compositeur·ices canadien, a créé un lexique de termes associés au domaine du paysage sonore. Au sein de ce lexique est évoqué l’horizon acoustique, défini comme la limite audible de l’environnement sonore autour d’une personne. Ce concept d’horizon acoustique nous a intéressé pour étudier les questions ci dessus, nous avons ainsi lancer une série d’expériences perceptives pour investiguer quelles transformations sonores pourraient nous permettre de modifier la distance perçue d’une zone. En d’autres termes, comment modifier l’horizon acoustique perçu par une personne. Sur ce poster, nous présenterons une de ces expériences dans laquelle nous avons modifié des extraits de paysage sonore avec différents réglages de filtrage ainsi que de ratio champ direct / champ diffus. Suite à ces modifications de signal, nous avons présenté par paire ces extraits à des personnes qui devaient choisir quel extrait avait son horizon acoustique le plus éloigné. Notre objectif étant de mesurer l’impact de la modification de signal par rapport à l’extrait original, nous en avons aussi profité pour investiguer une possible hiérarchie entre les facteurs de signal sur la perception de la distance d’une zone. Notre méthodologie s’inspire des travaux réalisés sur l’évaluation de la distance perçue d’un objet sonore que nous appliquons sur un champ acoustique en HOA. À terme, l’objectif de cette investigation est de proposer un outil de manipulation de champs acoustiques basé sur des descripteurs perceptifs.