A la recherche de l’Archipel Monde : contribution de la Nissologie aux Etudes Insulaires - Archive ouverte HAL
Pré-Publication, Document De Travail Année : 2013

Die Aufdeckung des Welt-Archipels: Beiträge der Nissologie zur Inselforschung

Unsettling the World Archipelago: a Nissological Perspective on Island Studies

A la recherche de l’Archipel Monde : contribution de la Nissologie aux Etudes Insulaires

Résumé

Das Studium von Inseln ähnelt sehr stark einem Ratschlag des Orakels von Delphi: das Forschungssubjekt scheint offensichtlich, allgemeingültig, naheliegend und fast schon banal, aber einer dringenden kritischen Analyse hält es kaum stand. Und es drängt sich die Frage auf, welche paradigmatischen Qualitäten das Studium von Inseln aufweist. Die Vorstellungen von Inseln, ähnlich derer von Archipelen, beinhaltet tiefgreifenden und weitreichenden Symbolismus. Inseln sind Traumziele und Orte der Reflektion. Beide Perspektiven dieser geographischen Einheit evozieren eine besondere Verlockung. Sie stehen für Eskapismus und Exotik, sind attraktiv als Zufluchtsort und reizen zur Imagination. Inseln repräsentieren Entdeckungsreisen, Traumziele von Abenteurern, Eroberern, Missionaren, aber auch von Touristen, Seglern, Malern, Schriftstellern und nicht zuletzt auch von Wissenschaftlern. Studien und Reisen von Wissenschaftlern zu Inseln und Archipelen führten gewöhnlich zu Definitionen und Kategorisierungen von Inseln. Friedrich Ratzel widmet den Inseln ein Kapitel in seinem Werk „Die Erde und das Leben“ (1901). Dabei konstatiert er: „Die Inseln sind kleine, rings vom Wasser umgebene Teile der Erde, entweder Bruchstücke größerer Länder oder im Wasser neu entstanden.“ In seiner Vorstellung stehen Inseln für „Mosaiksteine“ in denen hauptsächlich die Größenunterschiede zwischen Inseln und größeren Ländern übrig bleiben. „Gerade in den Inseln kommt die Kleinarbeit im Aufbau der Erdoberfläche so recht zum Ausdruck.“ Allerdings betont Ratzel, dass diese Unterschiede nicht nur äußerlich seien.
The study of islands shares much with the advice of the mythical oracle of Delphi: the subject matter appears as self-evident, common sense, obvious, even trite; yet, it desperately requires critical analysis. Redolent of paradigmatic qualities, the notion of ‘island’, like that of ‘archipelago’, carries a profound and millenary symbolism. Objects of desire as much as spaces for reflection, these two foundational geographical units lure, tease and titillate, enticing the imagination and voyages of conquistadores, sailors, adventurers, missionaries, tourists, painters, poets as well as researchers. The latter’s journeys to islands and archipelagos have included attempts at their definition and classification. But, even so, it is difficult to disentangle materiality from metaphor and science from affect; to the extent that the study of islands – driven mainly by non-islanders – continues to run the risk of being dismissed as a petty, amusing but peripheral activity, not worthy of scientific status or attention.
Les Etudes Insulaires ont ceci de commun avec la Pythie de Delphes : ses jugements sont profonds et se veulent à vocation universelle, mais ont besoin d’être expliqués. Parée de vertus paradigmatiques, l’île est dialectiquement liée à l’archipel dont le caractère emblématique est porteur d’une symbolique forte. Objet d’étude ou plus encore espace de réflexion, cette dyade géographique hante les esprits de l’honnête homme comme celui des chercheurs. Le réflexe de ces derniers est d’en tenter une définition. C’est là que le corpus scientifique tant sur les îles que sur les archipels se doit d’être mieux définis sur la base des travaux existant. Ainsi le premier numéro de la revue La Géographie paru en 2008 « a versé dans les îles, ces étranges objets de désir » . Le sujet semble avoir la faculté de stimuler l’imaginaire des continentaux avec le risque de voir les études insulaires perçues comme étant aux marges de la science et de la versification de connaissances. Certes, l’absence de consensus n’est pas propre aux Etudes Insulaires comme l’illustre l’échec de toute définition satisfaisante pour la notion de « Montagne » à l’occasion d’un séminaire international dont le thème était : « la Montagne : un objet de recherche » qui conclut à « l’incapacité des spécialistes à produire (pour la montagne) une définition rigoureuse de portée universelle a fréquemment conduit à d’interminables débats sans pour autant parvenir à des résultats satisfaisants » , et certains d’ajouter que cette recherche de définition est secondaire car en voulant faire coïncider un mot à son référent, on oublie que « la pertinence scientifique (de la notion de montagne) tient moins à l’adéquation du terme à son objet qu’à sa capacité à rendre possible une manière de le concevoir ».
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Citer

Christian Depraetere, Godfrey Baldacchino, Beate Ratter. A la recherche de l’Archipel Monde : contribution de la Nissologie aux Etudes Insulaires. 2013. ⟨hal-04527485⟩

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