Dans ce workshop, il est question d’identifier les faiblesses argumentatives de la collapsologie et de proposer des pistes de réflexion (à co-construire). De façon très concrète, ce sujet traite des enjeux du réchauffement climatique, de la rationalité de l’action (face à des choix radicaux), des comportements (face à la qualité des émotions). Ce workshop 2023 interroge sur la possibilité d’existence d’autres mondes (PNUD/PNUE vs. Développement Durable ; allocation du capital vs. génération présente, future ; pragmatisme vs. qualité émotionnelle, état stationnaire vs. anthropocène). L’écologie de l’effondrement prend de plus en plus d’ampleur dans le discours citoyen, militant et politique où la civilisation thermo-industrielle est fortement questionnée (rapport Meadows, 1972, discours « effondriste ») ; ce qui pousse les scientifiques à prendre en considération cet enjeux sociétal. Les sciences humaines sont légitimes pour se positionner sur cette question car en toile de fond, ce qui sera étudié de façon pluridisciplinaire, c’est l’effondrement de la croissance économique (rareté/substituabilité, Backstop Technologies), fondée sur l’utilisation massives des énergies fossiles. Il est question de productivisme (notamment agricole et industriel) mais aussi de la globalisation des échanges marchands et de consommation socialement responsable (commerce équitable). La question de la peur revient sur le devant de la scène et s’apparente à un vecteur incitant la mobilisation. Cette question mérite d’être traité de façon transverse et pluridisiplinaire car elle constitue une émotion ambivalente et une pluralité de points de vues servirons à enrichir le débat. Sur certains marchés, la peur peut se manifester par un sentiment de doute à l’égard de produits de consommation courante. Ainsi, la question de la consommation socialement responsable sera analysée notamment sur le marché du commerce équitable.