From farm to fork: the agricultural headache
De la terre à l’assiette : le casse-tête agricole
Résumé
As part of the 19th edition of Place publique, the public debate brings together three speakers: Félix Lallemand, doctor in ecology and co-founder of the association Les Greniers d'abondance, Nicolas Legendre, freelance journalist and winner of the latest Albert-Londres award of the best book in journalism for "Silence dans les champs" (Arthaud, 2023) and Yvon Le Caro, geographer at Rennes 2 University and the ESO Espaces et sociétés laboratory. It will be moderated by Mathilde Chevré, journalist. In the context of the agricultural mobilization at the beginning of 2024, the discussion cannot address the contradictions or excesses of the agricultural world without linking them to the paradoxical injunctions that urban society is imposing on agriculture: mass production at low prices under the pressure of the globalised speculative market (Marrakech Agreement, 1994), importing products that are not subject to the same environmental and social rules, respecting the planet, the territories and their ecology (European Union Green Pact, 2021), etc.
Questions from the floor highlighted the difficulty for citizen-consumers to take concrete action beyond their personal choices (buying organic, in an - French CSA -, looking at or asking about the origin of ingredients, etc.), the dilemma between the need to enhance the value of food and the low purchasing power of part of the population, the obstacles to access to land when you are not from a farming background...
Dans le cadre de la 19e édition de Place publique, le débat public réunit trois intervenants : Félix Lallemand, docteur en écologie, co-fondateur de l’association Les Greniers d’abondance, Nicolas Legendre, journaliste indépendant et récipiendaire du dernier prix Albert-Londres du meilleur livre de journalisme pour « Silence dans les champs » (Arthaud, 2023) et Yvon Le Caro, géographe à l’université Rennes 2 et au laboratoire ESO Espaces et sociétés. Il est animé par Mathilde Chevré, journaliste. Dans le contexte de mobilisation agricole de ce début 2024, la discussion ne peut aborder les contradictions ou les dérives du monde agricole sans les mettre en lien avec les injonctions paradoxales que la société urbaine impose à l’agriculture : produire en masse et pour pas cher sous la pression du marché spéculatif mondialisé (accord de Marrakech, 1994), importer des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes règles environnementales et sociales, respecter la planète, les territoires et leur écologie (Pacte vert de l’Union européenne, 2021)…
Les questions de la salle pointent la difficulté pour les citoyens-consommateurs d’agir concrètement au-delà de choix personnels (acheter bio, en Amap, regarder ou demander l’origine des ingrédients, etc.), le dilemme entre la nécessaire revalorisation de la nourriture et le faible pouvoir d’achat d’une partie de la population, les entraves pour l’accès au foncier quant on n’est pas du milieu agricole…