Les coaches sportifs et les abus sexuels : le passé recomposé au travers les films
Résumé
L’omerta ayant été brisée suite aux mouvements féministes comme #MeToo, la question des abus sexuels dans le sport de haut niveau est désormais posée de façon explicite . Le phénomène a pris un tel essor médiatique que ces cinq dernières années ont vu sortir, d’emblée, trois films de fiction : The Tale de Jennifer Fox (2018), Slalom de Charlène Favier (2020) et Flodlights de Nick Rowland (2022). Produits respectivement aux États-Unis, en France et en Angleterre, elles s’inspirent toutes d’une expérience vécue (par les réalisatrices elles-mêmes pour les deux premiers films) et reconstruisent le trajectoire émotionnel des victimes sous l’emprise de leur entraîneur. Cette communication, visant à analyser le processus de « victimisation » recomposé dans ces longs-métrages, se trouve au carrefour de la culture sportive et des gender studies au cinéma , tout en s’appuyant sur une diversité de sources d’information dont la revue de presse du film et plusieurs témoignages livrés ici ou là lors de sa promotion.