"En explorant les archives d’une communauté de travail au mitan des années quarante, Ana Carolina Coppola de Miranda et Guillaume Gourgues découvrent une importante politisation des rémunérations. La réflexion sur et la mise en pratique d’un salaire domestique communautaire montrent qu’il est difficile d’échapper à la société dans laquelle on baigne : chez Boimondau, rémunérer la « valeur humaine » et assigner les femmes à une fonction d’épouse et de mère font bon ménage. "« Et puis, on se recevait, les copains s’invitaient à manger et il fallait donner une rémunération aux maîtresses de la maison. Il est évident que le type marié avec une femme qui faisait bien le bœuf miroton ou qui avait une bonne recette pour les gâteaux à la crème gagnait mieux que le pauvre type qui avait trouvé une fille incapable de faire autre chose que des sandwichs au saucisson, et il fallait trouver le moyen d’évaluer tout ça ». -- > https://www.cairn.info/revue-salariat-2023-1-page-49.htm