Le présent numéro spécial de la Revue de Droit de l’Université de Sherbrooke publie certains textes qui ont fait l’objet des deux colloques internationaux tenus en 2019 1 sur les communautés et les pratiques communautaires. Constatant que les réflexions des juristes civilistes se concentrent essentiellement sur les biens communs et les communs, dont la polysémie et la polyphonie soulèvent la difficulté d’en déterminer les contours, ces colloques ont été l’occasion de réfléchir, de manière empirique, théorique et prospective, à un renversement de perspectives du droit privé qui, enfin, prend acte de l’existence de ce phénomène social et pluriel que cachent les communautés et leurs pratiques. Ces conférences ont permis d’observer la diversité des pratiques communautaires, de mettre en lumière leurs acteurs et d’esquisser de nouvelles théories et de s’interroger sur le concept de « communauté », qui s’oppose au modèle civiliste de la propriété, dévoilant ainsi de nouvelles relations aux personnes, aux biens et aux obligations.