Writing jogging among beginning teachers: which model(s) for which uses?
Le jogging d’écriture chez les enseignants débutants : quel (s) modèle (s) pour quels usages ?
Résumé
"Writing jogging", which originated in Quebec, is defined as a writing task completed in a limited time. Without directly using this term, French programs refer to it by advocating the writing of short texts in a variety of forms. While this practice is well documented on professional websites, where it appears as a classroom ritual, it has received little attention in French research. We analyze the discourse of teachers in training (49 responses to a questionnaire, 6 Master's reports, 6 explanatory interviews) to identify the didactic model(s) of writing instruction to which they refer, and the role these novice teachers attribute to this practice. It appears that "writing jogging" leaves plenty of room for "renormalization", because it is based on routinized professional gestures that can potentially be mobilized in multiple teaching contexts. Beginning teachers thus adopt a "ready-to-act" approach, conforming to a plurality of more or less entangled didactic models, without necessarily being aware of it.
Le « jogging d’écriture », apparu au Québec, est défini comme une tâche d’écriture réalisée en un temps limité. Sans utiliser directement cette appellation, les programmes français s’y réfèrent en préconisant la rédaction d’écrits courts, sous des formes variées. Si cette pratique est très documentée sur les sites internet à visée professionnelle où elle apparaît comme un rituel de classe, elle est peu interrogée par la recherche en France. Nous analysons les discours d’enseignants en formation (49 réponses à un questionnaire, 6 mémoires de Master, 6 entretiens d’explicitation) pour identifier le (s) modèle(s) didactique(s) de l’enseignement de l’écriture auquel(s) ils se réfèrent et le rôle que ces enseignants novices attribuent à cette pratique. Il apparait que le « jogging d’écriture » laisse une place importante à la « renormalisation » parce qu’il repose sur des gestes professionnels routinisés, potentiellement mobilisables dans des enseignements multiples. Les enseignants débutants s’approprient ainsi un « prêt à agir », en se conformant à une pluralité de modèles didactiques plus ou moins enchevêtrés, sans qu’ils en aient nécessairement conscience.