En réaction à la crise écologique, de nouveaux concepts sont mobilisés pour renforcer l’efficacité du droit de l’environnement. Dans ce contexte, ceux de « communs » et de « droits de la nature » font l’objet d’un engouement particulier au regard de leur potentialité juridique qui permettrait, en fonction du régime juridique qui pourrait leur être dévolu, de sensiblement améliorer la protection octroyée aux écosystèmes. Ces concepts reposent toutefois sur des fondements éthiques différents dont il ne faut pas sous-estimer la portée au regard de la fonction performative du droit qui consiste à faire advenir dans la réalité une certaine représentation valorisée par l’auteur de la norme. Ce processus n’étant pas immédiat, il importe de mobiliser, par le symbolisme, l’imaginaire d’un peuple pour progressivement donner consistance aux images projetées. Dans cette perspective, l’instrument des droits de la nature pourrait s’avérer plus efficace que celui de « communs » en appelant à refonder le rapport homme/nature.