Statut de l'objet en éducation aux images: quand le film devient un prétexte
Résumé
À la manière des animateurs et animatrices qui tendent à disparaître au profit du lien qu’ils essayent de tisser (Nathalie Montoya, 2008), le film, dans certains cas d’éducation aux images, semble lui aussi s’effacer au profit d’actions éducatives ou de thématiques, relevant alors du « prétexte ».
Basé sur une enquête de terrain réalisée pendant une année scolaire auprès d’une structure d’éducation aux images, ce constat nous pousse à questionner la relation qu’entretient l’éducation aux images d’une part à ses objets – les films –, et d’autre part à la finalité de ses actions.
Comment donc appréhender une éducation aux images dont l’objet même deviendrait un prétexte, en s’effaçant au profit d’un autre lien ? Ce questionnement touche à l’ « ambivalence » de la médiation (Perrine Boutin, 2010), à savoir – entre autres choses – que le film est déjà en lui-même une forme de médiation.