Quels sont les facteurs associés aux niveaux de parasitisme interne chez les porcs dans les systèmes d'élevage alternatifs ?
Résumé
A study was carried out on 112 French alternative pig farms (on litter or with access to the outdoors) where faecal and blood samples were taken from 10 sows, 10 pigs aged 10-12 weeks and/or 10 pigs at the end of fattening for faecal and serological analysis (targeting Ascaris suum and Toxoplasma gondii). Information about the farm structure and management was collected during the on-farm visit, and was analysed multidimensionally to identify groups of farm profiles with a similar level of parasitic infestation and associated farm characteristics. Coccidia oocysts were observed in pig faeces on most farms (84 %), followed by strongyles eggs (55 %), Trichuris suis (32 %) and A. suum (16 %). At least two A. suum seropositive finisher pigs were found on 80 % of the farms, and at least one T. gondii seropositive finisher pig or sow on 56 % of the farms. Hygiene and, in particular, decontamination of facilities were associated with low levels of parasitism. Conversely, free-range or litter rearing, poor building maintenance, low pig numbers and the season (summer) were associated with high levels of parasitism. The use of multiple anthelmintic treatments on growing pigs was associated with low T. suis egg excretion but with high levels of A. suum seroprevalence. Although some factors are beyond the control of farmers (e.g. season), there is room for improving hygiene and the use of antiparasitic treatments.
Une étude a été menée dans 112 élevages porcins alternatifs français (sur litière ou avec accès à l'extérieur) où des échantillons fécaux et sanguins ont été prélevés sur 10 truies, 10 porcs de 10-12 semaines d’âge et/ou 10 porcs en fin d'engraissement pour une analyse coprologique ainsi que pour des recherches d’anticorps dirigés contre Ascaris suum et Toxoplasma gondii. Des informations concernant la structure et la conduite de l’élevage ont été collectées lors de la visite de l'exploitation et ont fait l’objet d’analyses multidimensionnelles afin de déterminer des profils d’élevages au regard de l'infestation parasitaire et les caractéristiques de l'exploitation qui leur sont associés. Des oocystes de coccidies ont été observés dans les fèces de porcs dans la majorité des élevages (84 %), suivis par des œufs de strongles (55 %), Trichuris suis (32 %) et A. suum (16 %). Les taux d'élevages séropositifs pour A. suum et T. gondii étaient respectivement de 80 % et 56 %. L'hygiène et notamment la décontamination des installations sont des facteurs associés à un faible niveau de parasitisme. À l'inverse, l'élevage en plein air ou sur litière, un entretien médiocre des bâtiments, les élevages de petite taille ainsi que la saison (été) sont des paramètres associés à des niveaux élevés de parasitisme. L'utilisation de traitements anthelminthiques multiples sur les porcs en croissance était associée à une faible excrétion d’œufs de T. suis mais à des niveaux élevés de séroprévalence pour A. suum. Même si certains facteurs ne sont pas sous le contrôle des éleveurs (e.g. saison), des marges d'amélioration existent concernant l'hygiène et l'utilisation appropriée de traitements antiparasitaires.
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