Sound emergence as a predictor of short- term annoyance from wind turbine noise.
L'émergence sonore standardisée comme prédicteur de la gêne à court terme causée par le bruit des éoliennes
Résumé
While sound emergence is used in several countries to regulate wind energy development, there is no published evidence that it is a relevant noise descriptor for this purpose. In the present work, we carried out two listening tests to evaluate the merits of sound emergence. Three definitions of sound emergence were considered: the one in ISO 1996-1, sound emergence under audibility condition e_UAC, and spectral emergence e_SP. We also considered the spe- cific to residual ratio and loudness metrics. In each listening test, the sound stimuli consisted of 48 sound stimuli at three A-weighted sound pressure levels {30, 40, 50}dB and four specific-to-residual ratios f10;5;0;þ5gdB. The results lead to the conclusion that short term annoyance is better predicted by the total sound pressure level than by sound emergence, whatever the definition considered for the latter, or than by the specific to residual ratio. Short- term annoyance is slightly better predicted by e_UAC than by e, while e is a better predictor than e_SP. The total sound pressure level and the loudness metrics performed similarly. Furthermore, the results provide evidence that sound emergence is a poor predictor of the audibility of wind turbine sounds.
Alors que l'émergence sonore est utilisée dans plusieurs pays pour encadrer le développement de l'énergie éolienne, à ce jour il n'existe aucune preuve publiée de la pertinence de ce descripteur pour évaluer la gêne causée par le bruit éolien. Dans le présent travail, nous avons effectué deux tests d'écoute afin d'évaluer les mérites de l'émergence sonore. Trois définitions de l'émergence sonore ont été considérées : celle de la norme ISO 1996-1, l'émergence sonore sous condition d'audibilité e_UAC , et l'émergence spectrale e_SP. Nous avons également étudié le rapport bruit spécifique sur bruit résiduel et la sonie. Le corpus de stimuli sonores était constitué de 48 stimuli à 3 niveaux de pression acoustique pondérés A {30, 40, 50} dB et de 4 rapports spécifique/résiduel {-10,-5, 0, +5} dB. Les résultats permettent de conclure que la gêne à court terme est mieux prédite par le niveau de pression sonore total que par l'émergence sonore, quelle que soit la définition considérée pour l'émergence. La gêne à court terme est légèrement mieux prédite par e_UAC que par e, tandis que e est un meilleur prédicteur que e_SP. Le niveau de pression acoustique total et la sonie ont donné des résultats similaires. En outre, les résultats tendent à montrer que l'émergence sonore est un mauvais prédicteur de l'audibilité des éoliennes.
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Dutilleux2023_HAL_Emergence_sonore_et_bruit_d_éoliennes).pdf (1.61 Mo)
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